La publicité c’est moche, ça occupe l’espace, ça bouche le paysage (réel et virtuel), ça véhicule une idéologie pourrie, ça s’infiltre partout, ça t’espionne, ça te transforme en gibier à commercial-pubard à la con, c’est la propagande du système,
la pub c’est de la merde, on n’en veut pas !
Après cette envolée lyrique on va se calmer un peu, mais juste pour expliquer que des gens opposés à l’invasion pubesque bataillent depuis parfois fort longtemps, un peu partout en France, et par tous les moyens à leur disposition : interpellation des politiques, actions en justice, actions directes.
Un exemple par cheu nous, le collectif des déboulonneurs lillois est bien actif, dénonce les horreurs, passe à l’action-barbouillage... y z’ont un compte twitter (https://twitter.com/deboulille) pour rendre compte de la situation locale et transmettre les infos d’ailleurs :



Et avec cette dernière image nous y voilà : la légitime défense face à l’agression publicitaire ininterrompue n’est pas du goût des autorités, même si elle se limite à un bien inoffensif barbouillage.
C’est pour une action de ce type, en 2014 rue Solférino, que des déboulonneurs lillois ont été embarqués, puis présentés au procureur afin de régler les amendes - non seulement pour les coups de peinture (100 €), mais aussi pour refus de prélèvement d’ADN (200 €). Ben tiens.
Paiement il n’y eut pas, nos deux virtuoses du pinceau se retrouvent donc derechef en correctionnel, mardi 9 juin 2015. Qui dit procès dit frais, oeuf corse, ce qui n’est jamais minime (l’avocat : dès qu’il décroche le téléphone pour te répondre, tu lui dois du pognon).
Il y a donc une collecte de sous (voir l’article sur deboulonneurs.org), et puis un concert de soutien vendredi 15 mai, au Centre Culturel Libertaire, comme de juste.