On solde !

, par PA, Steph

On solde l’humain.
Il était déjà au rabais.
La France expulse des mal-logés, des mal-nés, des pauvres. Ils subissent, ils fuient... leurs conditions de vie, leur pays... et si, comme d’autres ils ne crèvent pas de froid et d’une vie pourrie, exilés, réfugiés ici ou ailleurs, ils sont traqués, pourchassés, harcelés, par les autorités.
Et expulsés.
Le tout avec zèle.
Pour le ministère de l’immigration l’heure de « gloire » est, sans doute, arrivé.
Hélas contre eux de la tyrannie l’étendard sanglant n’est pas levé.
C’est probablement une question d’identité.
Déporter et expulser, l’État français a déjà fait ses preuves, il a de l’expérience. Quel CV !

Une autre identité est celle du gouvernement italien. Qui se frotte les mains d’une situation dégueulasse où les immigrés pris pour cibles par des assassins doivent lutter pour leur survie.
Des émeutes ayant pour origines la pauvreté, la précarité, une société délabrée, la xénophobie, les manipulations médiatiques et politiques, qui ne sont pas sans rappeler celles d’Aigues-Mortes (1893). Lorsque des français s’attaquèrent aux immigrés italiens, faisant plusieurs morts.
Les journaux de l’époque se déchaînaient contre les « christos »... des journaux de la droite italienne n’hésitent pas à employer des insultes comme « nègres »...
L’État italien n’interviendra qu’après les violences.

Climat délétère ? Non, deux reportages télévisés de moins d’une minute ont diffusé l’info. Cela suffira aux cuistres pour que leur conscience les laisse en paix.
Belles fondations que celle de l’Europe.

Les symptômes de la maladie sont là, ce n’est pas la grippe A, c’est une peste brune. Un plat avarié que les pouvoirs politiques se plaisent régulièrement à nous réchauffer afin de masquer et leur incompétence, et leur volonté vivace de ne pas remédier aux problèmes sociaux mais bien au contraire de les faire progresser au nom d’un idéal qui cache jusqu’à son nom !

Combien de fois le Front National aura servi d’épouvantail à tous ces salauds pour qu’ils puissent, une fois élus, mettre en œuvre une politique sinon similaire au moins tout aussi dangereuse ?

Avant le palier du « Pire » il y a l’escalier « républicain » que nous escaladons. Saloperie après saloperie.
A quelle marche nous arrêterons-nous ? Quelle nouvelle ignominie, hier honnie, nous sera demain acceptable ?

La chair humaine ne vaut pas cher... pas davantage en tout cas que les Droits.