Tu retournes quelques années en arrière, tu prends Unhinged, un PunkHardcore qui tabasse avec un poil de crust et une égosillée gueulante féminine.
T’en retire le son au papier de verre, tu gardes le côté screamo et t’y ajoute en plus de quelques borborygmes masculins, tout une tabasserie métal actuelle : une touche de grind, une chouille de thrash, des riffs de black... batterie pneumatique, tout ça, tout ça... enfin... la totale.
Tu obtiens KALIYUGA !
Un groupe franco-tunisien si j’ai tout suivi, dont les membres jouent bien, violemment juste, et sortent leurs tripes façon « Boucherie sans os » avec dextérité (si, si, c’est possible). Clairement axé dans la sphère métal, le registre est suffisamment à part des canons pour plaire aux amateurs de boucan bien chiadé sans distinction clanique. C’est du moins ce que je conclus à l’écoute des titres dispos sur leur BandeCrampe, plus crusty question « texture » sonore que l’extrait de l’album qui vient de sortir, semble-t-il plus... calibré.
À suivre donc. En espérant que les sirènes des standards du métal ne les éloigne pas de notre abrupte et sauvage rivage... comme tant d’autres (petite pensée pour Afgrund qui furent [énorme Svarta Dagar], mais ne sont plus [ennuyeux Corporatocracy]).