Au hasard du net : 偏執症者 (Paranoid)

, par PA

Si le touché hardcore de la Scandinavie ravit par sa vilaine violence binaire vos oreilles velues, vous aurez la bonne idée d’en prêter une attentive à Paranoid. Ces Suédois marient avec doigtés (ce n’est pas sale) Disclose (l’ironie étant qu’ils sont japonais) et Crude SS. Ce ne sont pas les premiers vous m’direz, puisque Crutches (ma précédente chronique) revendiquaient exactement les mêmes influences. C’est vrai, je vous l’accorde. Il n’y a rien d’original ici, et ce n’est que quelques particularités qui font la différences. Et pourtant, elles nexistent ! D’abord, c’est moi qui évoque Crude SS. La parenté technique me semble évidente, mais eux parlent carrément de Venom ! Et chez Paranoid l’accent est mis sur les sonorités délicieusement dégueulasses, punk diront les connaisseurs, et l’ambiance crasseuse comme il se doit. Ainsi un bon blackeux des origines pas trop obtus y entendrait certainement ses ancêtres ou les cousins des aïeux.
L’hommage à Disclose est en plusieurs couches : la première, le nom Paranoid s’écrit en japonais (cf le titre de ce billet) ; la seconde, ils poussent le vice à écrire quelques titres en japonais (le morceau présent sur la compile « Critical Mass » ou le ep « punkdemonium hell ») ; la troisième, ils chantent principalement en anglais (comme Disclose, hélas). C’est d’ailleurs sur ce dernier point que je me désolidarise. Pourquoi ne pas être allez jusqu’au bout du trip japonisant ou simplement ne pas céder aux sirènes du tout-venant ? : n’importe quel brulôt aurait gagner en classe avec n’importe quelle autre langue (allez, au hasard, du suédois... étant entendu qu’ils doivent la maîtriser celle-là).
Pour finir : vais-je trop loin si je vois dans le nom même une référence aux origines du Black métal ? (Paranoid, titre éponyme du second album de Black Sabbath).
Allez, comme dirait Fenriz : F.O.A.D. !

Leur bandcamp, c’est ici.